Ou, pourquoi j'aime autant la poterie
La poterie et mon parcours de gestion du stress
Il y a longtemps, mon équipe a organisé un "lunch & learn" avec un psychologue. Je pense... je ne me souviens pas de beaucoup de détails. Mais la conversation était centrée autour de la gestion du stress : une compétence indispensable dans le monde des startups en technologie d’où je viens. Cette personne a énuméré quelques façons de gérer le stress. Je suis sûre qu'il y avait des recommandations comme faire de l'exercice, dormir, bien manger, n'est-ce pas, mais celle qui m'attirait le plus était cette idée d'occuper les mains pour vider l'esprit.
Vous l'avez peut-être déjà entendu ou ressenti, mais je trouve ce concept particulièrement efficace. C'est la raison pour laquelle certaines personnes font des puzzles ou des legos et c'est ce que certaines personnes pensent de faire la cuisine (je ne sais pas si ma cuisine pourrait être décrite comme anti-stress, mais si c'est votre cas, tant mieux).
La première fois que j’ai suivi un cours de poterie, j’en suis ressorti avec le sentiment que quelque chose avait changé en moi ; j'avais été émue. C’était à un moment charnière de ma vie, où j'avais été très stressée depuis longtemps et j’étais prête à passer à autre chose. Je venais de quitter mon travail et, même si j'étais vraiment très mauvaise, ce premier cours de poterie fut l'un des premiers moments depuis longtemps durant lequel je me suis sentie vraiment détendue.
Et puis il y a le conseil classique de « tu devrais parfois méditer et passer du temps en silence ». Quelque chose que je trouve vraiment difficile. Mais travailler au tour a vraiment cet effet pour moi, et même si parfois je me laisse prendre dans le tourbillon de la vie en startup, j'essaie de toujours faire un effort pour me concentrer uniquement sur l'argile quand j'en ai l'occasion. C'est mon petit morceau de paix et j'aime le partager avec les autres pendant mes cours.
Même si j’aime tourner et tournasser et que l’aspect méditatif de ces étapes me vient naturellement, l'émaillage doit être l’étape que j’aime le moins. C'est donc aussi l'étape durant laquelle je dois être la plus intentionnelle. Je prends une grande respiration, j'allume un podcast réconfortant, de la musique ou un film, et c'est le moment de prendre tout le temps qu'il faudra pour prendre de bonnes décisions concernant les émaux et me permettre d'être aussi soucieuse des détails que mon futur moi souhaiterait l'avoir été une fois les pots sortis du four.
Tenir entre mes mains mes propres pièces faites à la main est aussi une expérience vraiment gratifiante. Pendant longtemps, j'ai gardé certaines des toutes premières petites pièces que j'avais fabriquées à côté de mon ordinateur sur mon bureau comme de petits objets agités que je tenais lors de réunions ou de moments plus stressants de ma journée.
Ma pratique de poterie aujourd'hui
Aujourd'hui, je travaille avec mon intuition, mes yeux, mes mains, la sensation de l'argile... Je n'ai pas intentionnellement développé un style, j'ai juste fait des choses qui me paraissaient authentiques et qui me plaisaient. Cependant, le mois dernier, alors que je travaillais sur les différents défis d'Oc-throw-ber, j'en suis venue à penser de mon style comme des objets qu'une fée des bois pourrait avoir chez elle. Des pièces que vous apportez à votre chalet : des couleurs douillettes, des tons neutres naturels...
Le deuxième aspect de ma pratique de la poterie est l’enseignement. C'est ma façon de partager ce travail que j'aime avec les autres, et je suis toujours vraiment fière lorsque mes élèves décident de continuer à suivre des cours et à fabriquer leurs propres pots. C'est très gratifiant et j'apprends tellement de mes élèves.
Quelques photos de moi travaillant sur des pots.
Ce sont des images tirées de vidéos que je prends en tournant et en tournassant et j'ai l'impression que vous pouvez voir le stress quitter mon corps 😂
🤎 Clara